L'angoisse de la page suivante...

On a tous une affinité particulière avec la lecture et, souvent, avec certains types d'écritures.
Mais voilà, il arrive parfois que l'on doive ou veuille s'écarter de ses préférences et partir à l'aventure...
Certains des livres que l'on aborde alors à contre-cœur s'avèrent d'excellentes surprises et on se surprend à en redemander. D'autres ne nous plaisent guère mais on arrive, bon-gré mal-gré, à leur fin en se promettant de ne jamais plus les rouvrir.

Et puis il y a ces livres que l'on ne finit pas. Ceux que l'on regarde, posé sur leur étagère, avec un marque-page qui nous montre la longueur du calvaire qui nus attend... et dont on se dit que non, décidément, pas ce soir.

Connaissez-vous aussi ce sentiment ? Quels livres vous ont fait (ou vous font encore) cet effet-là ?

En ce qui me concerne, il y en a eu plusieurs (et je reste allergique à certains auteurs) et le plus récent d'entre eux est La Chartreuse de Parme... Ce n'est pas tant l'écriture ou l'histoire qui me rebute - Le Rouge et le Noir ne m'avait pas passionné mais je l'avais apprécié tout de même - mais le héros m'insupporte. Fabrice... non mais quel neuneu !
Peut-être reprendrai-je un jour ma lecture mais, pour le moment, bof bof.

Quand je n'aime pas un personnage, ça ne m'empêche pas forcément de continuer : par exemple, Fabrice est effectivement un neuneu (mais sa tante, quel délice !), et même si j'ai maintenant plus de compassion pour elle, sur le coup j'aurais collé des mandales à Mme Bovary.
En revanche, j'avoue que je suis relativement allergique à Balzac. En vérité, je n'en ai lu qu'un tiers, à savoir le premier d'Eugénie Grandet, et je n'ai jamais pu le dépasser. Mais du coup, maintenant, je me demande si je ne devrais pas me forcer un peu, et voir si, 10 ans après, je ne supporte pas mieux ! (ce dont je doute, en réalité, parce que je lis beaucoup moins et j'ai donc également perdu beaucoup de "qualité" de lecture)